Comment expliquer les incendies qui ont dévasté l’Australie ?

2020
Notre collègue, le Pr. Dominique Morvan, « physicien du feu » comme le présentent plusieurs médias, réponds aux questions des journalistes en essayant de décrypter ce phénomène des « méga-feux », nouvelle vague de catastrophes écologiques. Dans ses thématiques de recherche qui sont la turbulence, la combustion, le rayonnement ou l’écoulement diphasique, il développe son expertise dans l’étude de l’ignition et de la propagation des feux.

La situation en Australie est désastreuse et très complexe avec des causes multiples faisant parfois polémiques parmi les chercheurs de tout domaine qui les étudient et les analysent.
Pour Dominique, comme pour d’autres chercheurs M2P2, un équilibre efficace entre recherche fondamentale et recherche appliquée est essentiel pour répondre aux nombreux défis sociétaux d'aujourd'hui et de demain.

Dominique Morvan

a été contacté par plusieurs médias, journaux et télévision, pour essayer de comprendre et faire comprendre, les causes, les consequences et la maitrise éventuelle que l'homme peut avoir sur ce type de phénomène climatique dévastateur et incontrôlable. Lire l'intégralité de ces articles sur les sites éditeur :

"Le comportement d’un feu de forêt est piloté par trois principaux facteurs. On parle du « triangle du feu ». Le premier côté, ce sont les conditions météorologiques. Températures, vents, dernières pluies. Le deuxième côté, c’est le relief, un feu se propageant beaucoup plus vite et puissamment sur un terrain en pente. Sur ces deux premiers points, l’homme ne peut pas faire grand-chose. Le troisième côté, enfin, c’est la biomasse, c’est-à-dire la quantité de végétation, du niveau zéro (le sol) jusqu’à la cime des arbres." (Propos recueillis par Fabrice Pouliquen pour 20 MINUTES)

"Des collègues australiens m'ont confirmé que l'état de sécheresse de la végétation est vraiment exceptionnel. Le stress hydrique y bat des records. C'est le résultat d'un déficit pluviométrique sur les 18 derniers mois, qui a réduit les réserves en eau, ce qui joue hélas sur le long terme. Ajoutez à cela les conditions météo exceptionnelles (en ce moment, il fait 48 degrés à Sydney), et vous avez une situation jamais enregistrée jusqu'ici."  (Propos recueillis par Paul Parant pour L’EXPRESS)