Organisation des écoulements aux petites échelles 

Des écoulements granulaires monodisperses et bidisperses en tambour tournant (cylindre, sphère, double cône) sont étudiés numériquement pour mieux comprendre l'influence de la géométrie de ces mélangeurs et optimiser les mélangeurs de poudres. 

Cette recherche s'effectue en collaboration avec 
Richard Lueptow de Northwestern University et 
Nathalie Thomas de l'IUSTI, Marseille. 

En plus de mettre en évidence, l’influence de la rugosité des parois, ces études numériques ont montré l'existence de cellules de convection dans les tambours tournants. Pour un granulaire monodisperse, une cellule de convection se développe de chaque côté de l'équateur (plan de symétrie) dans les géométries sphériques et double cône. Dans un cylindre court, 2 cellules sont également trouvées, mais pour des cylindres plus longs, 2 nouvelles cellules de convection supplémentaires, contra-rotatives par rapport aux premières, apparaissent au centre du tambour. Les cellules de convections extérieures, voisines des parois latérales, sont très efficaces et induisent une recirculation en une centaine de rotations. Les cellules centrales sont nettement moins efficaces, il faut plus de 1000 rotations pour balayer toute la cellule. Dans le cas d’un milieu granulaire bidisperse, nous avons montré que dans une sphère les cellules de convection sont responsables du renversement du pattern de ségrégation. En géométrie cylindrique, la mise en évidence des cellules de convection explique l'apparition de la ségrégation axiale au voisinage des parois latérales, et explique pourquoi cette ségrégation est toujours composée d'une bande de grandes particules au niveau des parois. Finalement, nous avons montré que pour des cylindres de grand rapport d'aspect, les cellules de convection centrales s'allongent, mais aucune nouvelle cellule n'apparaît.

Contact : Umberto d’Ortona 

umberto.d-ortona@univ-amu.fr